Carré 19
Carré d'étude réservé par Charlotte ROMERI
Entre ruralité et urbanité : observation d’un espace automnal calme, charmant et végétal.
Nom du lieu : La Rue Maurice Gignoux
Jeudi, dix heures trente-deux : une matinée d'octobre ensoleillée.
Le ciel est calme, la rue est apaisée. Le son du vent sur les feuilles des arbres, le rythme de l’eau du fleuve qui s'écoule, quelques passants, le bruit de leurs pas, de leurs voix, de leurs joies.
Il y a une allée. De la végétation se trouve de chaque côté de cette même allée. Les arbres et les herbes paraissent y demeurer librement. Le développement de cette nature est apaisant, les nuances de verts des feuilles se mêlent aux bruns des bois et alors, le tableau est peint. Comme naissant de la main d’un génie faussement modeste et incontestablement fabuleux. Il ne résulte alors de ce travail que la beauté de la flore.
La chaleur du soleil réchauffe légèrement les corps et la fraîcheur automnale portée par le vent caresse les épaules. Lentement, le calme devient maître de cet espace, rien à part lui ne se remarque aussi distinctement.
Mercredi, seize heures cinquante-cinq : une après-midi nuageuse de novembre.
Le ciel est un peu sombre, du moins il n’est pas bleu. Lorsqu’on prête attention au paysage, on observe tout d’abord la ville, ses immeubles, ses maisons, ses allées, ses quelques arbres. Puis se dresse derrière le tissu urbain des montagnes, leurs forêts et leurs champs. Enfin, il y a le ciel, majestueux, d’une immensité sans égal. Son gris nous emporte, nous transporte hors du temps.
Il y a donc : l’urbain, le rural et le ciel ; soit les trois éléments de notre atmosphère matérielle. Et il y a aussi : leur beauté, leur calme et leur apaisement ; composant ainsi trois autres éléments fondateurs de notre ambiance morale. Les six caractéristiques de l’espace étudié forment alors une atmosphère qui nous environne et que nous allons chacun percevoir via un prisme émotionnel différent. De ce fait, ils demeurent les six fragrants d’une même essence. L'essence du lieu.
Un fragment de la mosaïque urbaine résidant entre deux arbres et quelques branchages.
Traversant le bleu du ciel aisément,
De la colline de la Bastille au centre-ville, le téléphérique se déplace lentement.
Observation de deux pierres séparées par une faille et ornées par la végétation du lieu.
Les arbres ensoleillés font face au muret et à la végétation ombragés. Le contraste colore ainsi le chemin en béton de deux gris nuancés.