Carré 189
Carré d'étude réservé par Lisa TRIVINI
Une belle surprise : un lieu en apparence hostile qui s'avère être plus chaleureux qu'il n'y paraît
Nom du lieu : Départemental D105F à Saint-Égrève (38120), à proximité du pont de Saint-Egrève sur l’Isère
À première vue, l'espace que je devais étudier me semblait sans grand intérêt et peu exploitable. Quand j'ai vu que j'étais situé près de l'autoroute, j'ai repoussé cette première visite de mon transcet pensant que je ne serai pas en sécurité sur mon site et que j'aurai peu de choses à dire. Mais comme le titre l'indique, la réalité a été tout autre une fois sur le terrain…
La première chose qui m'a énormément surprise c'est cette bonne odeur de boulangerie et de pain frais quand je me suis rendu sur mon transcet pour la première fois, moi qui pensais faire face à un site froid, peu chaleureux et hostile à toute présence humaine. Cette bonne odeur est venu casser ce côté très déshumanisé du cadre et a apporté un peu de douceur dans ce décor.
En revanche, le bruit y est bien oppressant et pesant avec le défilé incessant des voitures mais surtout des camions qui prennent tout le son du lieu. En fait, ils prennent possession du lieu dans son entièreté aussi bien de manière visuelle, auditive et qu'il maîtrise l'espace avec leur va-et-vient. Ils sont assez prévisibles dans leurs mouvements car j’ai remarqué une constance dans leurs déplacements en restant à observer le site un moment. D’ailleurs, même sur la route, les camions représentent les acteurs principaux et ils le font bien comprendre aux automobilistes. Malgré cela, ils semblent gentils car à chaque visite de mon transect j’avais le droit à des sourires et des signes de main de leur part.
L'endroit est un peu dangereux car pour faire mes photos et vidéos, je devais me rapprocher de la route et j’ai même dû monter sur un rebord en béton me faisant sentir toute petite, malgré le fait d’avoir gagné en hauteur, face à ces gros camions bruyants et impressionnants.
Et en même temps c’est assez contradictoire mais je me suis senti en sécurité derrière ce rebord en béton qui me protégeait, j’avais même un espace goudronné juste derrière le rebord comme s'il avait était pensé pour nous les piétons
Le point de vue privilégié permettant d’admirer le massif de la chartreuse en dépit de l'omniprésence des camions et du bruit incessant
Encore un camion qui est au premier plan sur mes photos, c'était un exercice difficile de prendre des photos sans qu'un véhicule ne vienne les gâcher
Le petit espace goudronné où je me sentais en sécurité et où j'observais la vie sur le transect
Un coin de verdure, un trajet pédestre et une piste cyclable : la rencontre entre différents modes de déplacement