Carré 189
Carré d'étude réservé par Mathurin VERLAINE
Nom du lieu : Départemental D105F à Saint-Égrève (38120), à proximité du pont de Saint-Egrève sur l’Isère
Pour atteindre ce lieu, il m’a fallu parcourir un trajet périlleux. Depuis l’arrêt de tram, j’ai marché prêt de 30 minutes le long d’une départementale, sur une piste cyclable très peu indiquer (donc dur a trouver) mais aussi dangereuse . Pourtant, à l’arrivée, ce "carré" m’a surpris par sa richesse inattendue. Divisé en deux niveaux, il est structuré par une piste cyclable passant sous la route, et de l’autre sur le niveau supérieur l route ainsi que le pont . C’est donc un véritable espace de contraste : d’un côté, le flux incessant des voitures et camions bruyants, de l’autre, la quiétude des vélos et piétons.
De jour, l’endroit est marqué par un bruit oppressant : le passage constant des voitures et, surtout, des camions domine l’environnement sonore. Ces derniers imposent leur présence de manière visuelle, auditive et même spatiale, rendant le lieu parfois écrasant. De nuit, l’ambiance change radicalement. Avec l’absence quasi totale de véhicules, le lieu se métamorphose en un espace calme et relaxant, semblant appartenir à un autre monde. Les reliefs montagneux qui entourent Saint-Égrève deviennent alors plus visibles, offrant un panorama apaisant.
Ce site illustre parfaitement le visage de la ville moderne, où s’entrelacent béton, verdure, voitures, vélos, bruit et silence. La vue sur les montagnes offre un contrepoint serein à l’agitation routière, tandis que la piste cyclable et les installations pour piétons témoignent d’une volonté d’harmonie entre les différents usagers de l’espace. Malgré les nuisances sonores et la dangerosité de certains passages, des éléments comme le rebord en béton, conçu pour la sécurité des piétons, m’ont permis de ressentir une certaine sérénité dans ce cadre contrasté.
En définitive, ce bout de territoire, bien qu’à première vue banal, m’a permis d’observer et de comprendre les interactions complexes entre urbanité et nature. Il est le reflet de notre époque, où le besoin de mouvement coexiste avec celui du calme .