Carré 184
Carré d'étude réservé par Mila MOULIN MARTIN
Un parking bucolique rattrapé par la modernité
Nom du lieu : 1 Rue des Îles, 38120 Saint-Egrève (parking Darty)
Mon transect se situe en périphérie de Grenoble, à St Egrève, à environ 20 minutes en bus de la Gare de Grenoble. Lors de ma première visite sur mon transect, j'ai été déçue, car en arrivant sur le lieu, le parking de Darty était fermé temporairement pour travaux. L'accès était alors impossible pour les visiteurs. Devant ce parking qui paraissait à première vue repoussant, nous avons, au premier plan, le magasin Darty vide de visiteurs, ne laissant paraitre qu'un simple commerce en travaux dans une zone industrielle. Mais dans le fond, nous avons des arbres, se mouvant à travers le vent au milieu d'un grand ciel bleu, et les montagnes du Vercors en arrière plan, ce qui rend le lieu apaisant et calme. Mais, derrière moi, face au magasin Darty, des bruits sourds de travaux créent une ambiance angoissante et oppressante dans cet espace. Pressée par les bruits assourdissants des travaux, je suis rentrée chez moi frustrée, mais j'ai malgré tout essayé de relativiser, en me disant que la météo rendait malgré tout l'espace beau, agréable, et chaleureux.
Le 29 novembre, je me suis rendue pour la deuxième fois sur mon transect. Il faisait froid mais beau, le temps était agréable. En arrivant sur le parking, j'étais face aux montagnes du Vercors, soupoudrées de neige blanche. Elles sont la première chose que j'ai regardé en arrivant sur le lieu, comme si elles m'attiraient. Puis les bruits de la zone industrielle m'ont ramené dans le monde réel. Des élagueurs taillaient des arbres, le bruit des tronçonneuses était omniprésent, c'est ce qui ma ramené à la réalité de ce parking. Il était tout aussi vide de visiteurs que lors de ma première visite. Seulement, des feuilles mortes et les élagueurs avec leur camionnette donnaient un peu de vie à cet espace. Néanmoins, les arbres en arrière plan, se mouvaient encore à travers le vent, comme s'ils n'avaient jamais arrêté ces mouvements. Le vent était cette fois plus violent, comme si la nature imposait sa force et sa présence.