Carré 176
Carré d'étude réservé par Krysta BOUEXEL
Absorbé dans un tumulte incessant, menant à l'inconfort.
Nom du lieu : Intersection située au sud du centre commercial Carrefour de la ville de Saint-Égrève.
Dès mon arrivée, je fus saisie par la dureté du sol. La majorité de la surface de l’espace est constituée de goudron. Ce qui nous informe sur la fonction principale du lieu : permettre des déplacements rapides et sans obstacle .
Je me suis alors penchée sur les détails visuels du lieu : des panneaux de signalisation, des lampadaires, des feux (etc...).
Et puis des sons forts et constants me sont parvenus ; ceux des moteurs, des Klaxons, des radios et des freins. Il s'agissait de bruits appartenants à la voiture, empêchant d’entendre tous les autres. C'est ainsi, l'automobile qui domine ce paysage urbanisé.
Et moi, seule piétonne, je me sens fragile à cause de mon infériorité numérique, face à l'affluence inarrêtable des voitures. Ce lieu n'est pas confortable pour les piétons et les vélos. Il ne l'est guère plus pour la faune et la flore. En effet, je remarque qu'une parcelle de forêt mal entretenue, semble subsister dû à un manque d'intérêt momentané de l'être l'humain pour elle. La végétation mal taillée, semble avoir une fonction décorative pour enjoliver et embellir ce lieu.
Après quelques minutes, une odeur de goudron et d’herbe mouillés me parviennent. L'ambiance du lieu est humide et triste. Cela s'explique par la saison automnale, sa luminosité particulière ainsi qu'au voile de nuage habillant le ciel. Nous n'avons pas, qui que nous soyons (voiture, vélo, piéton), un intérêt à nous arrêter. Rien n'est fait pour découvrir et s'émouvoir. Nous devons seulement nous mouvoir pour quitter cet endroit.
Alors je ressens ce froid, celui qui entoure ma solitude et le jugement des automobilistes; je les interloquent avec ma stabilité. Ils s'énervent face à l'attente provoquée par les feux qui rythment l'espace.
On t-ils remarqués les montagnes environnantes?
Cela est peut probable, car ce lieu ne fait qu'interconnecter des destinations. Son existante n'a de sens que pour nous emmener vers d'autres destinations ou vers divers commerces plus éloignés.
Un espace en perpétuel mouvement, dynamisé par les feux de circulation, rendant ininterrompue et inconfortable sa sonorité.
Un espace de rencontre entre diverses directions, rendu possible grâce à la présence du goudron ; le roi de ce lieu.
Une circulation rythmée entre effervescence de mouvement et immobilité fugace.
La beauté des montagnes rencontrant l'agacement de l'immobilité.
La végétation, tirant sa révérence face aux matériaux urbains et gris d'une zone commerciale ; pour ne devenir qu'une source décorative négligeable.