Carré 166

Carré d'étude réservé par Oscar GENTIL

Un cadre charmant, masqué par un trafic perturbant.

Nom du lieu : 5 route de Lyon, 38120 Saint-Egrève

Nous sommes dimanche, il est 18h45 ; pas un nuage dans le ciel et le temps est doux en ce début de mois d’octobre. Après une vingtaine de minutes de vélo depuis le centre-ville, j’arrive enfin sur mon carré.

Le lieu me charme au premier abord ; le parc juste à côté, le terre plein gazonné au milieu de la route où sont posés les rails du tramway, les pistes cyclables sur les côtés, le chant des oiseaux, les maisons individuelles qui semblent s’endormir sous le ciel rosé qu’offre cette fin de journée… S’ajoute à cela une vue imprenable sur le massif de la Chartreuse à l’est, ainsi que sur le Vercors à l’ouest ; tout laisse à penser que cet endroit urbain est connecté avec la nature et le vivant.

Le moment de plaisance et de confort que j’ai pu ressentir en ce lieu n’a duré guère longtemps. Une voiture, une moto, une camionnette, un scooter, de nouveau une voiture ; les allées et venues des véhicules motorisés sont incessantes. Et pas un vélo pour alléger cet afflux de véhicules motorisés. Le calme d’une fin de journée de repos et le chant harmonieux des oiseaux, sont écrasés par la dissonance du bruit des moteurs. Le parfum doux et frais dégagé par les arbres environnants sont remplacés par l’odeur irritante de l’essence. La douce lueur rosée du coucher de soleil est gâchée par les phares aveuglants des voitures. Les quelques instants sans circulation, permettent néanmoins de profiter de la beauté du cadre.

En raison de l’omniprésence de la voiture et de son bruit, l'oppression et l'inconfort ont été mes ressentis. Je remarque alors que lorsque l’on ne fait pas partie de ce flux de circulation, il nous aspire et devient alors hostile, invivable.

Nous sommes mardi, il est 12h15, je décide d’y revenir. Et même constat ; l’inconfort, créé par cette circulation infinie, est toujours aussi présent, et s’est même renforcé à cause du mauvais temps. Le ciel n’était alors plus rosé mais tristement grisâtre, et l’air n'était plus doux et agréable mais lourd et humide.

Un trafic qui attaque tous les sens, par sa pollution visuelle, sonore et olfactive. La vive allure des voitures n'arrange rien.

Les rares moments d’absence de voitures permettent de profiter et de prêter attention à la nature présente et à la beauté du cadre environnant.

Un ciel grisâtre et une circulation en flux tendu : le lieu a un tout autre aura.

Le chemin des Iris, perpendiculaire à la route de Lyon, comme un échappatoire à cette circulation incessante .

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