Carré 149
Carré d'étude réservé par Estelle LOISEAU
Contraste de deux saisons
6 octobre 2022. 10h30. Je finis de grimper en haut de la colline. La pente fut raide et je transpire. J’ai chaud. J’enlève mon pull. La météo est agréable en ce début d’automne. L’air est léger. La brume disparait lentement, ce qui souligne la fin de la matinée. Le temps est très sec pour la saison, la terre craquèle due au manque d’eau et de pluie. Après avoir repris mon souffle, et lorsque mon cœur se remit à battre raisonnablement, je m’assieds sur une souche d’arbre. Je peux désormais prendre le temps de m’imprégner du lieu. Il n’y a personne. Je suis seule, entourée par une fine brise de vent et par le chant des oiseaux. Le fond sonore est agréable, cela créé cette ambiance apaisante. Il y avait des travaux en bas de la colline. Le bruit n’est plus perceptible à cette altitude. Je me suis trop éloignée de la ville. Je suis seule dans cette vaste forêt. Le contraste est puissant. C’est agréable de pouvoir se retrouver ainsi, loin de toute urbanisation. Je ressens une certaine plénitude au milieu de cette végétation. Je m’éloigne des sentiers. Il reste quelques marquages rouges indiquant des chemins de randonnées, le long des troncs d’arbre.
11 novembre 2022. 18h. En un mois de temps, tout à changer. Les températures ont baissées. Il fait froid et l’air est humide. Le paysage n’est plus le même, les arbres perdent leurs feuilles. Il fait nuit de plus en plus tôt, la forêt est sombre, on peut ressentir l’hiver qui approche. Je ne suis pas montée jusqu’à ma zone d’étude et n’ai pas pris de photo car la nuit est tombée assez subitement. Je trouve que l’ambiance est très sombre en cette fin d’après-midi. Je n’entends pas le chant des oiseaux et le bruit de la faune qui résonne habituellement dans les bois. La nuit fait ressortir des côtés assez effrayant de la forêt. Je ne retrouve pas les sensations d’apaisement de la dernière fois. Au contraire, l’air glacial me transmet un sentiment d’angoisse. J’enfonce alors ma tête dans mon écharpe et reviens sur mes pas.
Le bruit du vent et le chant des oiseaux qui s'entremêlent au milieu de la flore.
Une souche d'arbre déracinée par l'orage, la mousse comme repère du temps qui passe.
Marquage rouge le long des arbres, elle marquent le passage de l'Homme au milieu de ses bois et rythme les sentiers de randonnées.
Grande étendue d'arbres en opposition avec le vaste lit de feuilles mortes