Carré 147
Carré d'étude réservé par Marie MESTAS
Rencontre entre la ville et la forêt …
Nom du lieu : Forêt d’Échirolles
Ayant les pieds fatigués et le souffle coupé, j’arrive sur ce lieu qui m’est étrangé. Cet espace, si calme et reculé du monde où tu as juste l’impression d’être la reine du monde. Tout au long de cette escapade, le chant des oiseaux, le vent, le bruit des feuilles sous mes pas m’accompagnent et me font m’évader de ce monde.
Malheureusement, une fois arrivée là-bas l’utopie se transforme en néant car malgré la distance qui me sépare de la ville et des autres Hommes, ils sont encore là… À mes pieds, une bouteille de bière probablement laissée là par des jeunes venus faire la fête. À ma droite, des arbres, - ou du moins - les restes d’arbre qui ont dû être oubliés par les bûcherons venus couper ces êtres. Face à moi, la ville que je vois grâce à l’absence de végétation dans cette forêt sobre. Toutefois, à ma gauche, une lueur d’espoir, la nature se bat pour survivre. Une fleur, un champignon, ou tout simplement les oiseaux que j’aperçois dans les airs me redonnent
confiance et m’appaisent.
En inspirant lentement, une odeur vient se glisser dans mes narines, celle de la forêt qui est une senteur à la fois délicate, subtile et puissante.
Lorsque cette douce senteur s’introduit en moi, je ferme l’ouïe et l’odorat sont adjectif à la situation actuelle. Le bruit du vent qui fait bouger les feuilles, le bruit de pas des marcheurs, le chant des oiseaux m’emmènent dans un autre monde. Tout à coup, le son d’un klaxon provenant de la ville parvient à mes oreilles et me sors de ma bulle.
- réveil -
La ville et l’Homme ne veulent plus me laisser partir, me laisser m’évader le temps d’un instant. Il m’est impossible de ne plus penser à eux même lorsque je m’échappe et que je grimpe sur une colline, ils sont encore là… Jusqu’à quand cela va-t-il continuer ? Quand est-ce que je pourrais enfin me retrouver ?
Dans mes rêves, je me balade la nuit et entends les bruits du vent, des animaux.. La réalité est là, face à moi, face à nous.. La ville ne dort jamais
Un insecte m’a chuchoté à l’oreille : « j’ai des nouveaux voisins qui ne veulent pas de moi… »
Tandis que certain(e)s meurent, d’autres grandissent.. C’est le cycle de la vie.
Regarde vers le haut, tu verras qu’il y a toujours une lueur d’espoir …