Carré 140

Carré d'étude réservé par Pacôme DOURT

Aux confins des territoires sylvains

Nom du lieu : Parc frange vert, accueil de loisir Robert Buisson

29/09, 15h30:
Me voilà donc dans ce parc, rien de spécial à première vue et je suis dubitatif qu’une illumination me révèle soudainement ce parc comme un lieu digne d'intérêt.
Dans le doute je connais la procédure : lister, décrire, brosser le portrait de ce carré de 50 mètres.
A droite, un genre de centre de loisirs, le bâtiment est inutilisé. En face dudit bâtiment, une clairière, une plaine, une étendue mais dans ce contexte on parlera de parc. Et à mes pieds un chemin de terre parsemé de gravier. Au loin, on distingue le massif de la Chartreuse et un morceau de Belledonne à travers les nuages.
13/10, 7h48:
Le bâtiment est toujours dépourvu d’animations, privé d’interactions humaines, il a l’air en hibernation. L'entièreté des alentours est plongée dans cette atmosphère amorphe. La seule nuance provient de la forêt, toujours passive, égale à elle-même.
22/10, 16h28:
Premières agitations dans le parc : des joggeurs et des promeneurs accompagnés de leurs chiens évoluent dans mon carré qui se révèlent être un lieu propice aux rencontres quel que soit votre type : humain ou canin.
27/10 17h32 :
L'orage arrive, je découvre une nouvelle ambiance. Le parc me renvoie une nouvelle image et mes actions, les traces que je laisse ne sont plus les mêmes qu’auparavant. Un déclic se fait et j'interprète d’une nouvelle manière le dicton d’Héraclite, le fleuve change tout autant que l’homme qui le traverse. Je ne reverrai jamais ce parc.
Post-scriptum: Au fil de ces ballades, l’appréhension et l’ennui associé à ces excursions “forcés” ont peu à peu laissé place à la curiosité, la multiplicité des ambiances rencontrées et des émotions vécues. Sans tomber dans le pathos, sans parler de ce carré comme d’un lieu qui me marquera à vie, je dirai que je suis venu en ne cherchant ni ne m’attendant à rien et je repars empli de ce quelque chose que chacun nommera comme il le ressent.
Pour ma part, je nommerai cet élément versatile l’ambiance du lieu.

Le plan séquence qui a fait frémir Kubrick et Scorsese. Sublimé par la respiration du caméra man essoufflé.

Espace naturel droit devant, préparez votre machette et votre goudronneuse.

La souche témoigne à sa façon du temps qui passe et participe à cette grande osmose qu'est l'ambiance du parc.

Après la pluie vient l'odeur des champis.

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