Carré 131

Carré d'étude réservé par Hugo VAUCHE-FOROT

Et dans la rue, l'ange vint

Nom du lieu : Rue Paul Langevin

Ce matin je marche, observant les alentours, jusqu’à ce qu’un petit endroit retienne mon attention. D’apparence ordinaire, ce morceau de chemin desservant un petit lotissement révèle pour moi un endroit accueillant. Peut être est ce sa simplicité, son authenticité caché parmi les avenues et immeubles alentours. Ce chemin est différent, lui. Je m’y aventure, et observe.

4 maisons sont présentes, toutes cachées par des haies. L’une d’elle présente un jardin encombré de feuilles mortes, de branches, qui subsistent de jour en jour. On se sent libre, malgré la colline en arrière plan nous enfermant ici. Alors je me pose, sur un muret, attentif. Attentif à tous les bruits, mais un seul subsiste : le trafic. Cars, voitures, camionnettes circulent en continu sur la route jouxtant la propriété privée. Alors je m’enfonce, avance en direction de la colline. Ici, l’atmosphère est calme, douce. Les oiseaux chantent par moment, le vent caresse la peau. Le soleil sortant de derrière les haies me réchauffent les bras. Emporté par cette berceuse, je ferme les yeux.

Un soir, je retombe sur ce morceau de la ville. C’est encore plus calme, car le traffic est moindre à cette heure ci. J’entends un homme, dans la maison du fond, tondre sa pelouse. Dans son jardin, un immense arbre me surveille. Majestueux. Dans un espace entre deux maisons, j’observe le coucher du soleil derrière les montagnes. Elles veillent sur moi, comme d’imposants gardiens de pierres, que personne ne peut faire bouger. Bien qu’éloignées, les immeubles ne rivalisent aucunement avec ces colosses naturels. Malgré leur air effrayant et supérieur, elles regorgent de paysages magnifiques : arbres, roches, plaines habillent ces géantes, atténuant leur froideur. Satisfait de mon arrêt en ce lieu, je le note sur un coin de papier que je trouve dans mon sac : Rue Paul Langevin

Ce soir, le lotissement est calme. Le vent souffle légèrement, et les oiseaux chantent.

Le soleil se lève. Le chemin s'ouvre à moi, accueillant.

Le magnifique arbre me regarde. Imposant, il protège son territoire.

Le soleil se couche à l'horizon. Reposé, au pied des montagnes, il en ressurgira le lendemain.

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