À mi-chemin entre le gris et le vert

Nom du lieu : Rue des Maquis de l'Oisans et Rue Paul Langevin

A peine arrivé, je perçois de suite la différence d'air par rapport à celle du centre ville de Grenoble. Ici, je me sens respirer. La végétation domine le bâti. Une certaine sérénité semble régner. Cependant, quelques voitures empruntent cette voie, la Rue des Maquis de l'Oisans. Parfois, quelques êtres humains non revêtus de cette armure de fer mouvante viennent s'y aventurer, me rappelant que de part et d'autre de la rue, des habitations sont construites. Un couple sort son chien, une mère promène son enfant.
Enfin, les roues d'un vélo viennent frapper le trottoir tandis qu’un rayon de soleil vient me cogner le visage.

C'est alors que je constate qu'une rangée de maisons me cache quelque chose : serait-ce une zone encore plus calme ? Ma curiosité me pousse à aller découvrir ce qui se cache. En chemin, j'entends un bourdonnement, des abeilles vivent en ces lieux.
J'arrive finalement sur une des excroissances de la Rue Paul Langevin, la végétation est également au rendez-vous. J'avais raison, cette cachette est encore plus calme que la zone précédente, seule une voiture passe devant moi et pénètre dans une cour privée. Je me pose quelques minutes afin de réaliser une esquisse d'un échantillon du paysage qui m'entourait, avant de partir.

Quelques jours plus tard, je décide de retrouver cet endroit à l'atmosphère si particulière. La météo n'est plus la même et avec elle, l’ambiance semble avoir changé. Ce qui fut calme par le passé devient triste à présent. Les promeneurs avaient disparu pour laisser place à plus de voitures. La pluie est cinglante, je repars pour mieux revenir un troisième jour dans l'espoir de retrouver l'expérience précédente. Mais cette fois, ce sont des habitants inquiets qui interrompent ma réflexion. Ma présence dans leur impasse les intrigue et ils m'attribuent de mauvaises intentions. Après les avoir rassurés, je pars en comprenant que ce paradis serein pour qui n'est que de passage, détient une part d'ombre pour ses habitants.

À chacun son nid

Rivière de bitume

Fuite des arbres vers l'horizon

Un jour où le vert ne fait plus effet