Au croisement de deux mondes

Nom du lieu : Avenue de Grugliasco

Où suis-je ?
Me voilà face à ce grand bâtiment qui me fait de l’ombre. J’ai froid, alors je me réfugie vers
un coin de soleil tout près des jardins partagés. Tout est verdoyant. L'odeur de la Terre me
rappelle ma campagne. Je goûte l’air et une sensation de douceur m'envahit. C’est bon !
Une agréable odeur d'humus chatouille mes narines.
Le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles s’harmonisent en une tendre mélodie.
Et soudain devant moi, telles des sentinelles, des bidons alignés accompagnés du
panneaux “propriété privée” m’interdisent d’avancer. Qu’y a- t-il derrière ce portail ? Mon
imagination se met en émoi alors que je comprends qu’il n’est qu’une frontière entre la grâce
et la beauté d’un lieu que je quitte pour me tourner vers la partie disgracieuse de cette allée
enchantée.
Devant moi, se dresse un garage lugubre tel un cube posé au centre d’un espace. Sa paroi
de verre essaye de capter la lumière, en vain. Et puis il y a ce bruit, agressif, fort, vif. Je me
bouche les oreilles mais j’entends ce que je vois. C’est malsain. Les voitures filent et font une
danse endiablée, même rythme, même allure monotone. Accompagné de cette odeur de
graisse mécanique, tout devient sinistre, j’ai peur, je vois des passants s’aventurer sur cette
avenue bitumée et froide. Ce sont des travailleurs, des automates.
Alors, je décide de retourner sur mon espace de verdure quand tout à coup mon œil est
attiré par une enseigne, celle de Citroën. Les deux V inversés se marient avec l’espace et
semblent se fondre avec la montagne qui émerge au loin .
C’est comme si les deux espaces étaient liés entre eux. L’un ne peut vivre sans l’autre.

La froide réalité urbaine

Échappée Verte au Jardin

Entre Grâce et Grisaille

Quand les sommets rencontrent l'automobile