Carré 118
Carré d'étude réservé par Mathis BONCOMPAIN
Nom du lieu : Avenue des F. T. P. F.
D'abord, il y a eu le bruit des moteurs. Les voitures prenant toute la place, défilant, chacune leur tour et toutes en même temps, dans un vacarme incessant.
On pense qu'il n'y a qu'elles, on pense qu'il n'y a que la route, les bâtiments, et le bruit des voitures. Quelle ne fut pas alors ma surprise de découvrir qu'il existait autre chose.
En tendant l'oreille, j'ai entendus de nouveaux bruits, moins tapageurs. Il y avait des discussions lointaines, les bruits d'un chantier au loin, et le ombzkfjr électrique des VOI.
Il n'y a pas qu'une route, mais deux.
L'endroit est très ouvert, on s'y sent respirer, et par un beau jour de soleil comme le mien, on a envie de se balader. Il y a de l'herbe, des arbres, sur les côtés de la route, mais aussi de grands bâtiments qui étrangement ne rétrécissent pas l'espace.
Sur le côté de la piste cyclable, se trouve une barrière. Elle est cachée par quelques arbres, donc les passants, déjà trop tourmentés par leurs problèmes, ne la voient pas. Pourtant, une barrière, c'est loin d'être inintéressant, car derrière celle-ci se trouve un monde complètement différent.
Après inspection, on y aperçoit un trou.
Je ne vais pas mentir et inventer un récit héroïque sur mon intrusion en ces lieux, car plus loin, un portail était grand ouvert.
De l'autre côté, se trouvait un parking privé pour des gens qui travaillaient dans des bureaux. Les places s'alignaient, sans voitures pour les remplir, et sur leur gauche, se tenait un vieux boulot. Sa vue m'apaisa, là où le goudron et le rangement strict des voitures m'oppressait. Le soleil reflétait différemment ici. Tout était plus maussade, il y avait moins de verdure et plus d'ombre. Tout était immobile et froid, le silence se faisait presque pesant, là où une barrière plus loin, un monde opposé se reflétait.
Le défilement des voitures,
Incessant,
Tel le va-et-vient des vagues sur le sable.



Les places sont vides, c'est la fin de journée.


