Carré 112
Carré d'étude réservé par Etan SEGUI ROUSSET
Impression Oppression
Nom du lieu : Rue Salvador Allende
Comment accéder à mon espace dédié ? Première impression et première question car le lieu est entouré de barbelés et je ne peux y pénétrer. Le grillage est présent et m’emmène à me demander si sa présence à vocation à empêcher d’entrer dans le terrain pour le protéger des dégradations ou empêcher cette végétation de se propager sur l’environnement urbain et bétonné.
On se trouve dans un environnement résidentiel et pourtant c’est un lieu où la nature reprend ses droits. Un mélange forcé entre végétation et frénésie destructrice de la ville. C’est une parcelle à la nature préservée, qui côtoie des espaces souillés par l’homme et son irrespect pour le lieu où il réside. On parle ici de déchets jonchant le sol, abandonnés depuis longtemps et qui dégagent une odeur nauséabonde.
J’essaie de me projeter au-delà des grillages, mais une végétation dense à en être presque opaque me barre la vue ; je peux juste m’immiscer dans le lieu par l’intermédiaire des chants d’oiseaux bien que ceux-ci soient étouffés par le bruits de la ville. Bruits de moteur, klaxons, vrombissements d’engins de chantiers qui mettent en péril le fragile équilibre de ce lieu et qui emmène à se poser la question de sa pérennité et son futur me parait ne pouvoir être indubitablement que la destruction. Etant donné que ce lieu est fermé, nous ne pouvons avoir un véritable perception de l’espace il semble très grand et nous ne parvenons pas vraiment à déterminer tant sa structure globale que les détails qui restent loin de nous compte tenu du grillage.
Le fait de ne pouvoir pénétrer dans mon carré, m’empêche de m’imprégner pleinement de l’essence de ce lieu, je sens en plus le regard des habitants que j’ai croisé qui sont surpris de mon intérêt étrange pour cet espace en friche. Mon imagination prend le relais et fait que j’accorde à ce lieu une impression qui varie, de même pour ma perception. C’est l’ambivalence entre la nature et sa liberté et les déchets qui illustrent le coté destructeur de l'homme
Quand le vrombissement des oiseaux se mélange aux chants des voitures
La nature et l'urbanité fesant corps pour couper la vue
Une brèche dans cette barrière infranchissable
Un combat d'expansion perdu d'avance