Carré 103

Carré d'étude réservé par Marine MAIGRON

Ciel couvert

Nom du lieu : Avenue Salvador Allende, Rue d'Alsace, tramway A

Jeudi 12 octobre,
Pour moi jusqu’à aujourd’hui 10 h 10, la limite de Grenoble était définie par la Rue Edmond Esmonin. Mais à ce moment-là, je contourne cet immense et interminable magasin et me retrouve dans un lieu inconnu. Je marche le long de l’Avenue Salvador Allende et arrive au milieu d’une grande intersection.

Ici, la circulation est constante, pas une minute de répit. Les trams, les voitures, les piétons et les deux-roues forment un carrousel infini. Quand l’un passe les autres sont à l’arrêt, alors une harmonie se créé. Au premier abord, on entend un simple bourdonnement sourd et répétitif. Seulement, il suffit de fermer les yeux et on comprend que tous ces sons contribuent à la vie du quartier, on se repère grâce à eux, ils sont comme des indicateurs de temps.

DING le tram à l’approche, les feux deviennent rouges. Immédiatement, les autres usagers freinent, les pneus crissent sur le sol. Une fois le sifflement du tram passé, le feu va passer au vert. Les conducteurs impatients accélèrent et partent aussi vite. Cependant, quelques passants étourdis, dans leurs pensées, observent le paysage, mettent du temps à réagir. Alors un klaxon retentit ! Il résonne entre ces grandes tours de béton verdâtres, qui bordent l’intersection. Monotones, oppressantes, elles nous surplombent.

Mais ce matin, le soleil est là caché par ces barres verticales, il réchauffe notre esprit et change le climat du quartier. Les oiseaux chantent, le ciel est dégagé, on se sent bien. Ils se réfugient dans les quelques arbres qui résistent encore à cette expansion démesurée de la ville.

Enfin, ici, les rôles sont inversés, le tram profite d’une pelouse verte flamboyante contrairement aux vélos et aux piétons qui circulent sur le bitume. Mais cette inversion ne serait-elle pas justifiée ? Les Hommes jonchent le sol de leurs déchets, détruisent l’environnement, l'exploitent... Ainsi nous avons une vision honnête de l’Homme, irrespectueux de ce que la nature lui offre.

"Un regard complice, un sourire, illuminent cette intersection, apportant une lueur de chaleur malgré un ciel couvert."

"Entre ombre et lumière : une ouverture sur la ville qui s'éveille au matin."

Les parallèles structurent la ville à travers routes, transports, zones résidentielles, créant une organisation géométrique.

"Quand le quotidien déraille, la nature reprend ses droits."

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