Carré 101
Carré d'étude réservé par Baptiste VEYRAT
Au détour d'un parking.
Nom du lieu : Supermarché, Carrefour Drive
La froideur de cette soirée d’automne vient peu à peu être réchauffée par les pots d’échappement des voitures et le passage incessant des clients, donnant une multitude de mouvements à ce paysage. Est-ce pour donner un rythme au temps ?
Tempo que visiblement ces personnes n’ont pas. C’est la première chose qui me vient à l’esprit, cette notion de temps, ce sentiment d’impatience ancré dans chacun.
Il y a aussi toutes ces lumières pour la plupart éblouissantes : les vitrines, les phares venant perturber ma vision, mon œil directement attiré par l’enseigne de commerce clignotante. Les reflets de cette lueur sur le goudron, dans les flaques d’eau et sur les pare-brises apportent un peu de luminosité autour de moi, contrastant avec ce ciel qui s’obscurcit de plus en plus.
Le temps passe, la nuit tombe et rapidement, ce lieu devient calme. Les magasins ferment, les gens s’en vont et le ronronnement des moteurs est remplacé par les derniers chants des oiseaux sur cette étendue presque infinie de bitume.
Presque, car c’est dans cet arbre, un des rares dans cette zone quasi dépourvue de végétation que j’aperçois ce nid.
Le temps continu d’avancer et ce n’est plus du tout la même atmosphère. Un sentiment étrange se propage autour de moi, celui de la solitude. Il n’y a plus aucune voiture, aucune personne sur ce parking, devenu désertique. On arrive même à entendre le sifflement du vent associé au son crépitant des feuilles qui se cassent sous mes pas. C’est comme s’il y avait deux mondes parallèles, totalement distincts selon le moment de la journée : un rempli de vie et de passage et le second, néant, vide de tout.
Une soirée éblouissante....
les derniers rayons du soleil.
Un peu de verdure !
une file d'attente continue.